Le
lipomodelage : nouvelle révolution de la chirurgie mammaire ?
Prendre la graisse là où elles en
ont trop pour la réinjecter là où elles manquent de volume était depuis
longtemps le rêve de beaucoup de femmes. C’est désormais une réalité !
Étudiée et expérimentée depuis
des décennies, l ‘auto greffe graisseuse a été formalisée et systématisée il y
a 15 ans par le Dr Coleman, en chirurgie reconstructrice d’abord (dépressions
cutanées post traumatiques, cicatrices déprimées, greffes de peau mince) puis en
chirurgie esthétique afin de restaurer les pertes de volume liées à l’age,
principalement au niveau du visage et des mains.
Cette technique d’aspiration,
traitement et réinjection des cellules graisseuses est désormais validée pour
la chirurgie mammaire : augmentation, reconstruction après mastectomie
totale, malformations (sein tubéreux, syndrome de poland), imperfections sur
implants mammaires....
Le principe : le premier
temps opératoire consiste à prélever par aspiration de la graisse dans des
zones excédentaires (ventre, cuisses, hanches, genoux). Le produit recueilli, mélange de cellules
graisseuses, hématiques et sérum est traité de façon à conserver les cellules
graisseuses seules. Celles ci sont alors
réinjectées dans la (les) zone(s) à traiter par des incisions de 1 à 2 mm de
long, en sachant que, s’agissant d’une greffe, la volume définitif restant ne
sera pas celui injecté : en résumé, pour 200 ml aspirés, environ 120 ml
seront réinjectés après traitement, et environ 80 ml persisteront réellement 3 mois après l’intervention.
Avantages
de ce mode d’intervention : risques hémorragiques inexistants, risques
infectieux très faibles, douleurs post opératoires très faibles également, pas
de risques de complications liées à un implant, acte réalisable en chirurgie
ambulatoire ( entrée le matin, sortie le soir), amélioration de la trophicité cutanée des zones radiothérapées en
cancérologie mammaire.
Inconvénients
de cette méthode : tout le volume désiré ne peut être apporté en une seule
fois dans la majorité des cas, nécessitant deux voire trois temps opératoires
en augmentation mammaire, et plutôt 3 à 4 temps opératoires en reconstruction
mammaire.
De plus, selon les
recommandations actuelles de la société française de chirurgie plastique,
reconstructrice et esthétique, cette technique ne devrait, pour l’instant, pas être
utilisée après l’age de 35 ans en augmentation mammaire, et réservée aux
mastectomies totales ( et non partielles) en reconstruction mammaire. Ces
réserves liées à un manque de recul (et donc au principe de précaution)
devraient être amenées à se modifier dans la mesure où différentes études
semblent indiquer un effet protecteur plutôt
que majorant vis-à-vis du risque de cancer du sein, de la graisse apportée lors
de l’emploi de cette technique.
Il est désormais possible de bénéficier de cette technique à Roanne.
Dr V.Dalmonego Roanne, le 08 Avril 13
Il est désormais possible de bénéficier de cette technique à Roanne.
Dr V.Dalmonego Roanne, le 08 Avril 13
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